Quand on est indépendant, l’une des questions récurrentes est de savoir comment facturer ses clients. Faire un acompte ou non ? Quel délai de paiement ? Et surtout doit-on facturer au tjm (taux journalier moyen) ou au forfait ?
Choisir la bonne méthode va avoir une importance dans la gestion financière de votre entreprise. Mais aussi dans la gestion de votre temps et le développement de votre business.
Voici une comparaison des avantages et inconvénients de ces deux modes de facturation.
La facturation au tjm
Le TJM ou taux journalier moyen est la méthode de facturation qui consiste à facturer le temps passé sur une mission. Pour cela, on détermine le tarif souhaité, à l’heure ou à la journée, et le client paye le temps réel passé sur le projet.
Comment déterminer son tarif ?
Pour obtenir son tarif journalier moyen, il y a plusieurs critères à prendre en compte. Tout d’abord la valeur de votre offre, votre positionnement sur le marché et la concurrence. Vous devez aussi intégrer les frais liés à votre activité : votre rémunération, les cotisations sociales, les jours travaillés non facturés, les congés, les frais professionnels… C’est en identifiant tous ces aspects que vous pourrez déterminer votre prix de vente.
Cette méthode est très utilisée par les avocats, les consultants et les développeurs de logiciels. Pour que cette méthode de facturation soit mise en place, le consultant et le client se mettent d’accord sur un volume d’heures ou de jours à utiliser. Soit le contrat est borné dans le temps et dans ce cas toute heure non facturée avant la date de fin du contrat est perdue, soit il n’y a pas de limite de temps et dans ce cas les heures sont consommées au besoin.
Pour les indépendants souhaitant être consultant porté, Alticéo met à votre disposition un simulateur de salaire. Cela vous aidera à déterminer le tarif qui vous convient.
Les avantages
Travailler sur la base d’un taux journalier apporte de nombreux avantages pour le consultant mais aussi pour le client.
La flexibilité : la facturation au tjm permet l’adaptation aux besoins et à la complexité des projets. En tant que consultant externe, il est parfois difficile d’estimer les contours réels d’une mission. En facturant le temps réel passé sur une mission, il est plus facile de s’adapter et ainsi répondre au mieux aux attentes de son client.
La transparence : Comme il s’agit d’une facturation en fonction du temps réellement passé, le client sait exactement ce que lui coûte l’intervention du consultant et ce sur quoi il a travaillé.
La rémunération juste : pour le freelance, la facturation au tjm a surtout cet avantage non négligeable qu’il permet de ne pas sous-estimer ou surévaluer le temps nécessaire à la réalisation d’un projet client. Il peut ainsi mieux gérer son temps et son entreprise.
Les inconvénients
Cependant, la facturation au tjm a également ses limites.
La limite du plafond de verre et du temps non extensible. Lorsque l’on facture au temps passé, que l’on veut faire grandir son entreprise et générer plus de chiffre d’affaires, il faut augmenter ses tarifs ou faire plus d’heures !
Le consultant doit revoir constamment ses tarifs. Plus le consultant est expert, plus sa valeur ajoutée sera grande et sa rapidité d’exécution élevée. Pour être rentable, il va donc devoir augmenter ses tarifs et trouver des missions plus challengeantes.
Ainsi, le principal inconvénient de la tarification au temps passé se situe dans la difficulté à appréhender le contexte de la mission, sa durée ainsi que sa complexité. En fonction de la valeur ajoutée et du secteur d’activité, la facturation au forfait peut être avantageuse.
La facturation au forfait
La facturation au forfait se base sur le résultat attendu de votre mission. Dans ce cas, le temps passé sur le projet est transparent pour le client. Celui-ci paie pour une prestation avec un résultat (produit, livrable…). Le but du consultant est de résoudre un problème et répondre aux besoins du client. Par exemple, un consultant en communication ou marketing ou encore un graphiste pourra facilement proposer des prestations au forfait que ce soit pour des actions stratégiques ou pour de la création (ex: un logo ou une identité visuelle).
Pour cela, le freelance définit une offre avec un tarif fixe qui sera celui payé par le client pour la réalisation de la prestation. Cette méthode de facturation demande au consultant de bien connaître son offre, son expertise et le besoin du client.
Les avantages
La prévisibilité des revenus. Comme il s’agit d’un forfait, le tarif est fixé dès le début de la mission. Il est donc plus facile pour l’indépendant de connaître le montant de ses revenus.
La simplicité pour le client. En effet, pour celui-ci, les choses sont simples. Pour un projet donné est associé un tarif unique. Cela lui permet de connaître précisément le coût de la mission.
La mise en valeur de l’expertise. Grâce à la facturation au forfait, le consultant ne fournit pas du temps mais bien une expertise à son client. La valeur du consultant consiste en sa capacité à résoudre un problème. Ainsi, il est plus facile d’avoir des tarifs en adéquation avec le service fourni.
Les inconvénients
Malgré tout, cette solution possède elle aussi ses limitations.
Le risque de sous-estimer le temps nécessaire pour un projet. Cela peut se produire pour deux raisons. Tout d’abord, le consultant a mal estimé son temps. C’est ce qu’il peut se passer quand on se lance dans une activité d’indépendant. Cela est également possible quand on acquiert de nouvelles compétences et qu’on ne les a pas encore mises en pratique sur une mission. Il faut alors penser à tracker son temps afin de connaître la répartition de son temps dans chaque étape de son travail. Cela permettra de mieux évaluer son tarif lors d’une prochaine mission.
La seconde raison est l’évaluation du projet en lui-même. Même si le consultant connaît son métier et son offre, il est possible d’avoir sous-estimé un aspect du projet plus complexe que prévu. Dans ce cas, si le temps nécessaire pour réaliser la mission est supérieure à celui estimé, c’est le consultant en subira les conséquences.
La difficulté à prouver que l’objectif est atteint. Lors de la rédaction du cahier des charges, il est important de détailler les objectifs et le résultat escompté. Dans le cas de développement de logiciels, ou de l’ingénierie par exemple, il est parfois difficile de prouver qu’on a bien atteint le résultat attendu.
La difficulté à adapter les tarifs aux besoins spécifiques des clients. Alors que pour la facturation au temps, le consultant adapte son temps en fonction des besoins, la facturation au forfait nécessite de bien estimer le projet en amont. La complexité va donc être de trouver le bon tarif pour le client tout en étant rentable pour le consultant. Et suivant la spécificité de la mission, cela peut s’avérer plus difficile que ça en a l’air.
Les conseils d’Alticéo
Au final, les deux méthodes de facturation ont des intérêts et des inconvénients. Pour déterminer quelle solution est la mieux adaptée à votre profil, il faut prendre en compte :
- Votre niveau de maturité dans le freelancing
- Votre expertise métier
- La façon dont vous souhaitez faire évoluer votre entreprise
Chez Alticéo, en tant que société de portage salarial, nous constatons parmi nos portés une forte majorité de facturation au temps passé.
Alticéo vous accompagne dans le développement de votre activité. Pour cela, vous avez accès à notre communauté de freelances. Nous organisons également régulièrement des ateliers et formations sur les questions essentielles de l’entrepreneuriat : la définition de son offre et de son tarif, la relation commerciale, la communication ou l’accompagnement à la position de solopreneur.
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